Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au fil des chapitres
Newsletter
Publicité
Au fil des chapitres
Visiteurs
Depuis la création 1 333
3 août 2016

Un soir, sans bruit.

Une angoisse ? Une crainte ? Un doute ? Non, ce n’est pas vraiment ça. Peut-être que ce n’est rien. En fait, on ne voudrait pas que ce soit quelque chose. Sur le moment, on ne veut pas y donner trop d’importance. Et pourtant, c’est un pressentiment. Un véritable instinct. On a lu des articles, là-dessus. Et même des témoignages, au cas où. Par curiosité, seulement. Parce que ça n’arrive qu’aux autres. Les pauvres, d’ailleurs ! Ca doit être dur à vivre. On essaye de ne pas imaginer ce que ça fait, car on ne voudrait pas s’attirer le mauvais œil. Mais voilà, on ne se sent pas très bien …

Il y a quelque chose qui cloche.

Il y a quelques semaines, tout allait pour le mieux. Cela s’annonçait beau. Même si ça ne ressemblait pas encore à grand-chose et même si ça ne se voyait pas vraiment, c’était déjà presque parfait à nos yeux. Et puis, un soir. Un soir, sans prévenir. Sans aucun bruit, sans un seul mouvement, sans aucune raison valable. Tout s’arrête. Rien ne le laisse deviner, mais ça s’est arrêté. Aussi brusquement que ç’avait commencé. Il paraît que ça arrive souvent, qu’il ne faut pas culpabiliser et que ça ne nous empêchera pas d’être «  heureux » très bientôt. Il paraît que c’est mieux comme ça, qu’on ne pouvait pas prévoir, que ce n’est pas de notre faute et que le temps guérit tout. Il paraît qu’on ne doit pas être trop triste, parce que bon, ce n’était pas encore grand-chose.

Il paraît.

On ne sait pas trop comment va se dérouler la suite. Est-ce que c’est douloureux ? Encore plus douloureux que cette impression de suffoquer ? Encore plus douloureux que nos yeux trop fatigués pour verser une larme de plus ? Encore plus douloureux que la blessure de l’échec et le mal de ne pas avoir été à la hauteur ? Est-ce que c’est mauvais signe ? Et après ? Que fait-on après ? Combien de temps ça dure, ce manque incommensurable, trop grand pour une si petite chose ? Est-ce normal de se sentir aussi vide ? Aussi déboussolée ? Aussi triste ? Parce qu’on est triste, vraiment. C’est une tristesse presque trop belle pour être ressentie comme telle. On la porterait en bandoulière, si on pouvait. On n’a pas honte, on n’a pas peur du regard des autres. On a été de l’autre côté, nous aussi. On s’en fout, carrément. On voudrait juste oublier. Faire comme si rien ne s’était jamais passé. Tout recommencer pour éviter cette infinie tristesse.

Tristesse lasse. Dévastatrice. Poignante. Aveugle et sourde.

Tristesse épuisante. Insomniaque. Imprévisible. Profonde et sincère.

A défaut de pouvoir en parler, on écrit.

Parce que parfois, les mots peuvent adoucir les maux.

Parfois.

la-pluie-nb3

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité